Voici l'article paru dans le Progrès, dans l'édition de Tassin le 3/11/2012 et dans l'édition de l'Arbresle le 21/10/2012 :
Dommartin : Gaelle Brial écrivain public : « Nous n’avons pas le temps d’écouter nos aînés »
Résidente de Dommartin, Gaelle Brial exerce la profession d’écrivain public.
Rencontre.
Quel est votre parcours ?
Après
des études littéraires et une école de journalisme, j’ai travaillé
pendant neuf ans, dans une entreprise qui organisait des visites
mystères. Je programmais les visites, formais les enquêteurs, relisais
les comptes rendus.
Comment êtes-vous devenue écrivain public ?
Je
souhaitais me consacrer à mes enfants, tout en conservant une activité.
En parallèle, à titre indépendant, je poursuis le travail de relecture,
pour mon ancien employeur.
Ce travail d’écrivain public concerne
souvent l’histoire des familles, les mémoires de particuliers, mais
aussi l’histoire d’un village, d’un monument, d’un personnage, d’une
entreprise.
Pourquoi avoir choisi ce créneau ?
Je
suis passionnée d’histoire et même de « petite histoire » qui, elle
aussi, a son intérêt. Lorsque mes grands-parents maternels sont décédés,
je me suis aperçue que je n’avais pas eu le temps de les interroger,
sur leur enfance, la vie qu’ils avaient eue, les origines de leurs
familles. Actuellement, pour nombre de personnes de ma génération, les
origines s’arrêtent à nos grands-parents. Eux, bien souvent,
appartenaient à des familles établies dans une région, depuis des
générations. Mes grands-parents paternels venaient de l’Anjou, région où
leurs familles étaient établies depuis des siècles. Je n’y suis jamais
allée, n’ai jamais rencontré les oncles et cousins de mon père.
Chaque
époque vit des événements particuliers, possède un mode de vie, des
habitudes. On pratiquait des métiers, dont certains ont disparu. Le
monde change à toute allure. Pourtant nos aînés ont plein de choses à
nous apprendre, leçons de vie, histoire de la famille, souvenirs à
laisser... C’est toute cette mémoire, que nos aînés peuvent transmettre à
leurs petits-enfants, arrière-petits-enfants. Mais bien souvent, nous
n’avons pas le temps de les écouter. Le livre est donc le support idéal,
pour transmettre cette mémoire.
Propos recueillis par notre correspondant de presse, Gérard Urbin
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